Manga : L’amie de ma fille Tomes 1 & 2 – Pressions et relations complexes (Fiche)

Amie de ma fille (l') - Manga

Couverture L'Amie de ma fille…, tome 1 Couverture L'Amie de ma fille…, tome 2

Edition : Meian
Titre VO : Musume no Tomodachi
Dessin : HAGIWARA Asami
Scénario : HAGIWARA Asami
Seinen : En cours avec 3 tomes en France. Terminé avec 7 tomes au Japon.
Genre : Romance, Social, Tranche de vie, Psychologie
Prix papier : 6.95€
Pas d’édition numérique

Histoire

Si je ne t’avais pas rencontrée, j’aurais eu une vie bien rangée et ennuyeuse.
Kôsuke vivait alors comme un acteur incarnant son « lui idéal », aussi bien dans la sphère privée en tant que père de famille, que dans sa vie professionnelle en tant que manager. Mais un jour, il rencontre Koto, une amie de sa fille. Sa vie fait alors un virage à 180 degrés. Quand il est avec elle, il arrive à rester lui-même, tout en sachant pertinemment qu’il n’a pas le droit d’éprouver ce genre de sentiments pour une adolescente… Ainsi débute ce « Middle-aged meets Girl », une histoire dédiée à tous les contemporains que la société opprime.
 » Ce secret, je ne peux l’avouer à personne.  »
Une histoire d’amour défendue… Mais y succomber est-il si répréhensible ? Que faire quand la vie nous rattrape ainsi ?
L’histoire d’amour controversée au MILLION d’exemplaires écoulés !!
Série terminée en 7 volumes, L’amie de ma fille… propose une histoire touchante mêlant astucieusement drame et romance, interrogeant le deuil dans une société moderne où l’équilibre entre la vie personnelle et la vie professionnelle est au coeur du débat publique, mais également la question de la différence d’âge et de la morale en mettant en scène une relation entre un homme mûr et une jeune lycéenne.

Extrait

A savoir : S’il est pour un public mature et averti, il est plus que vous pourriez le croire. Je vous encourage à lire l’extrait pour vous faire une véritable première idée.

C’est une histoire touchante bien abordée qui touche a beaucoup de choses (contrairement à ce que vous pourriez croire) !

Mon avis / Mes impressions

L’amie de ma fille sera une série en 7 tomes de la mangaka HAGIWARA Asami.
Ayez conscience de ceci
-> C’est la mangaka, une femme
-> Série courte (7 tomes)
-> Le sujet est complexe mais ça arrive, et on a déjà lu/regardé des choses dessus
-> Le titre n’appartient absolument pas à la collection Daitan
La série sort chez Meian, il ont sorti les deux premiers tomes ensemble. C’est un seinen.

Le graphisme est d’une grande douceur, très réaliste. Il sait nous emporter.

Tome 1

Kôsuke Ichikawa a perdu sa femme il y a un an. C’est un homme bien sous tout rapport à première vue. Mais le pauvre subit une très forte charge mentale.
Il est devenu chef, mais ce n’est pas facile tous les jours au travail. Vous savez bien les responsabilités, rendre des comptes, c’est complexe.
Sa fille Miya est enfermée dans sa chambre, il passe le tome 1 à lui parler à travers une porte, lui écrire des messages, être abasourdi après avoir été convoqué au lycée.

Il s’est trouvé un charmant café, un peu décentré, ainsi tranquille, sans collègue.
C’est là qu’il va rencontrer pour la première fois Koto Kisaragi, et tel un gentleman même lui venir en aide.
Koto est a priori douce, gentille, elle fait des gestes naturels, elle va presque vers lui naturellement.
Il va aussi apprendre qu’elle est l’amie de sa fille, ainsi il tente de discuter avec elle.
La seule chose qu’on remarque c’est qu’elle ne dit pas grand chose et n’a pas trop l’air de s’inquiéter pour Miya.

Nous voyons terriblement tout ce que traverse cet homme, comment il résiste, son corps moins, aussi comment il culpabilise.
Nous voyons tout ce qu’il affronte tous les jours.
Puis un jour, comme on le voit parfois dans des films, nous le voyons répondre à une requête étrange.
Au-delà des convenances, la série semble mettre très bien l’accent sur la charge mentale, le poids de la société.
Et quand nous voyons un de ces collègues, ce qu’il lui dit, l’air de rien, il nous met nettement plus mal à l’aise.

On remarquera aussi qu’ils ne se sautent pas dessus immédiatement. Bref, quoi qu’on puisse en penser, c’est bien amené.
On garde une grande partie du tome l’envie de se dire que c’est platonique, qu’ils échangent juste.
On le voit aussi redouter que quelqu’un les voit ensemble et se méprenne.

Citations :
« Il parle comme s’il avait tout compris alors qu’il n’a aucune expérience ! »
« Tous les jours, vous endossez le rôle de chef. Puis celui de père. Ça ne vous fatigue pas ?
En plus, ce n’est pas comme si vos efforts étaient récompensés, ça doit être vraiment dur. Vous vous surmenez tellement que c’est à se demander comment vous tenez debout. »
« Est-ce vraiment si mal de lâcher prise ? Faut-il se donner la peine de se forcer à faire quelque chose et de prendre sur soi alors que ça nous fait souffrir ? »
« C’est égoïste de ne pas prendre sur soi. On ne peut pas vivre en société sans respecter des règles de morale et de sens commun. Alors si on en fait qu’à sa tête, ça portera sûrement préjudice à notre entourage. »
« Tss. Facile de juger quand on n’a pas de grosses responsabilités ! »

Tome 2

Dans ce tome, les personnages autour des principaux renforcent leur présence. Ainsi, nous allons voir la mère de Koto qui semble étouffer sa fille, elle s’en plaint d’ailleurs.
Koto dit aussi qu’elle sauve les apparences, qu’il a toujours fallu être une gentille fille. Malgré ses sourires, nous voyons que cela lui pèse atrocement.
Et nous voyons enfin Miya, qui va commencer à sortir de sa chambre, montrer le bout de son nez, prendre de la place, exister, être vivante et rajouter des soucis.
Koto doit a tout prix rester le secret de Kôsuke. Il est toujours aussi confus dans sa relation avec elle, mais elle lui a permis de réfléchir, de prendre du recul, tant au niveau familial que professionnel, et dernière chose très importante il n’a plus un rôle avec elle, il est juste lui-même. Même s’il lui résiste, s’il ne veut pas aller trop loin.

En permanence, ils jouent avec le feu, en se voyant dans des endroits publics, en se tenant la main. Toutes les difficultés et questionnements sont bien retracés.
Koto prend également des nouvelles de Miya, dans ce tome, leur amitié comme d’autres choses prend plus de consistance, de plus de réalité.
Mais d’autant plus, alors comment envisager une relation sérieuse entre Kôsuke et Koto, alors que Kôsuke rame et qu’il aimerait aidé sa fille, être aimé, lui être utile.

Dans ce tome, nous aborderons aussi nos efforts qui parfois s’avèrent bien inutiles.

La fin du tome donne très envie de lire la suite.
[Spoiler]Miya a compris quelque chose grâce à un élément qui a un lien avec le porte-clé que Koto a justement sur les deux couvertures (le personnage). Miya a des soupçons. Eh oui on a bien dit que le diable est dans les détails.[/fin]

Citations
« Pour toi. ton travail compte plus que ta famille, de toute façon, hein ! »
« J’ai toujours pensé que je devais être une « gentille fille » pour répondre aux attentes de tout le monde. »
« Tu sais, je…J’ai enfin ouvert les yeux. Ça ne sert à rien de jouer la comédie en permanence et de faire semblant d’être une version idéalisée de soi-même. »
« Ça veut dire quoi exactement « être bon » ou « être mauvais » ? Qui décide de ça ? »
« À ce stade-là, j’étais encore optimiste quant à notre relation. Je me disais même que si tout allait bien, dans trois ans, Koto quitterait le lycée, et qu’elle pourrait devenir ma petite amie… »

Quoi qu’on puisse en penser, quelques faits.
Des scènes chaudes ? Assez naturelles, ils sont beaucoup plus respectueux que d’autres qu’on a pu voir. C’est assez soft (du moins pour le moment, pas présent en permanence). Ils sont touchants ensemble.
Malaisant ? On a vu beaucoup plus malaisant, on est mal à l’aise naturellement à cause de leur différence d’âge, qu’elle est encore lycéenne, qu’on se demande pourquoi elle a amené les choses là.
Mais les deux ensemble, il y a quelque chose.
Comme je disais un de ces collègues m’a mise beaucoup plus mal à l’aise, en manga « En proie au silence » me met nettement plus mal à l’aise …

Quelques réflexions :
Il y a des différences d’âge, mais c’est vrai qu’au delà de 10 ans, ça commence à piquer, surtout quand on compare niveau scolaire et une fois âgé, le reste du temps ça transparaît moins.
Cela transparaît surtout en relation amoureuse. Moins en amitié. On ne voit pas de côté utilitariste, méchant, malaisant ici. C’est un peu deux âmes perdues qui se trouvent.
Quand on y pense, l’homosexualité était considéré comme une maladie y a encore quelques années.
C’est l’apparence qui nous saute aux yeux en fait. Allons un peu plus loin dans des situations fantastiques où l’âge n’est pas égale à l’apparence, on peut avoir de sacrées différences d’âge, mais ça choque moins.

Tout ce qui est autour a de quoi intéresser les jeunes adultes et adultes. Car il y a de belles réflexions. Surtout tout ce qui va avec la société, toutes les formes de pression.

On a également un ensemble de cas déjà avec nos 3 personnages :
-> Kôsuke pression sociale au travail, affronter un deuil, voir sa fille qui ne veut plus sortir …
-> Koto : pression de sa mère, de sauver les apparences
-> Miya qui a complètement abandonner la société, s’est enfermée dans sa chambre, affronter un deuil…

C’est très complexe comme sujet mais c’est très bien amené et ça nous fait réfléchir à beaucoup de choses, entre autre le poids social, les attentes de la société.
Il y a d’autres choses nettement plus choquantes et des gens qui agissent beaucoup plus méchamment.
Ce n’est pas gratuit, c’est très bien, et il vaut la lecture.

Au niveau de l’histoire, la tension est également bien géré. Chaque fin de tome semble relancer le tout, et personne ne sait vraiment où il va.
Ni Kôsuke, ni Koto, ni le lecteur.

Mini avis du Ly’s week
Très bonnes lectures. Sur un sujet des plus délicats tout est abordé avec tact, tendresse, sensibilité, tout comme le graphisme, on s’attache au père qui en surcharge, qui résiste à la tentation. C’est bien traité, intéressant.

Le 3ème tome vient de sortir (le 31 mai)

Voici le tweet pour regarder le graphisme, la douceur des traits et d »autres choses 😉
Pour la petite histoire j’ai d’abord mis comme sous-titre pression sociale et relation complexe avant de me dire que Pressions et relations complexes était plus juste, il y a différentes formes de pression (sociale, attentes des autres, familiale…) puis plusieurs relations complexes, déjà Kôsuke et Koto mais aussi Kôsuke avec sa fille Miya ….

Merci à Meian pour la découverte et l’envoi de ces lectures.

 

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