BD Time : Les petites victoires

Les petites victoires par Roy

Résumé :
Comment dire à son fils tant désiré qu’il est le plus formidable des petits garçons malgré le terrible diagnostic qui tombe comme un couperet : autisme, troubles psychomoteurs, inadaptation sociale…

C’est le combat que va mener ce père, resté uni à sa femme malgré leur séparation, pour transformer ensemble une défaite annoncée en formidables petites victoires.

Petit mot sur l’édition : celle ci est en noir & blanc, les dessins ne sont pas beaux, mais correct, simples et assez réaliste. J’ai juste été un peu choquée que tout était en noir et blanc et descendue de 1 à 2 points la note (babelio, livraddict).
C’est survolé, mais on nous avait prévenu, et c’est vraiment une histoire à lire !
Malgré tout, cette fois ci je n’ai pas été aussi généreuse que les autres ^^’
Si jamais juste noté certaines choses je l’aurai été tout autant, mais pas pour l’ensemble, même si je suis d’accord que c’est touchant et à lire !
La BD est finie mais sans être vraiment finie !

Mon avis/mes impressions :
C’est une très belle et touchante histoire sur un enfant né différent, et l’amour d’un père. Ce qui est aussi important et marquant c’est qu’au-delà de l’autisme, c’est une belle leçon pour tous les parents, d’aimer et accepter son enfant comme il est et non comme on voudrait qu’il soit, de l’aider à s’enrichir, s’épanouir.

Marc et Chloé s’aiment. Tout naturellement au bout d’un moment ils font un bébé, ils s’étaient également fait une promesse. Marc a un travail plus dans l' »émotionnel », il dessine des BD. Il n’est pas forcément bien jugé par les amies de sa femme, mais Chloé sait ce qu’il fait pour elle. Il a des attentions pour sa femme et son fils qui font grand plaisir à voir, à prendre en exemple ! Ils ont du respect l’un pour l’autre et ceci durera.
Le diagnostic tombe vite et au début Marc réagit mal, mais arrivera à prendre du recul dessus. Je suis par contre très déçue que le couple reste séparer comme si c’était impossible d’être avec Olivier tout le temps.
Chloé a beaucoup de patience, elle a la chance de faire de bonnes études et avoir par la suite un métier qui rapporte bien apparemment.
Tous les 2 restent présent pour leur fils à leur manière.

On va donc surtout suivre le père et ses efforts, ses questionnements. C’est la partie la plus intéressante et prenante. Le titre de la BD est très bien trouvé : les petites victoires. Il travaille longtemps et fait preuve de patience avec son fils, il ne suit pas tout ce que les institutions lui ont dit et qui le choque. Il dit des choses marquantes et importantes qui doivent toucher tous les parents. Il parle des désirs, espoirs qu’on a à travers son enfant et qu’il faut le prendre comme on nous le donne. On ne choisit pas. Ici, il doit déjà apprendre à comprendre son fils, tenter de se mettre à sa place. Il n’a pas tort qu’au niveau institution on a des papiers austères, des médicaments … Je n’aime pas trop qu’ils en parlent comme d’une maladie. J’aime comment Marc bouscule les choses, tout en ayant du respect pour les méthodes des autres.
Comme il dit aussi, lui il ne s’intéresse pas à tout en général, mais à l’autisme de son fils. Petit à petit, Olivier apprend des choses, à interagir avec des gens aussi.

Il fait des jeux avec lui, lui montre des choses, interagit avec lui, le pousse à interagir avec les autres, veille à ce qu’il développe plusieurs compétences, instaure des récompenses, des traditions plutôt. Il prend des moments pour lui aussi. Il distingue ce qui est caprice, et reste le chef ! Il est aux petits soins pour son fils tout en voulant le rendre autonome. Beaucoup de gens auraient des choses à apprendre de cette BD et de Marc et Chloé XD (vu ce que je croise par moment)

Les différences gênent souvent les humains, que ce soit de comportement, ou autre. Au-delà de ce que l’on a qualifié d’autisme, c’est une belle histoire sur l’acceptation de l’autre et de ses différences, qui peuvent également nous enrichir. C’est le combat d’un père pour son fils, c’est l’amour d’un père pour son fils.

Marc est sincère, il essaye de dire ce petit mantra, celui qui reste bloquer dans sa gorge au départ, qu’Olivier est plus formidable des petits garçons (comme c’est le sien).
Les parents peuvent aussi éprouver de la culpabilité, être mal, ici on ne voit pas trop cela, « juste » que le papa a du mal avec le diagnostic.

Moment marquant : A un moment, Marc se rend compte de combien le regard des autres peut être dévastateur, il essaye de l’oublier.

Moment touchant : Il apprend à son fils à regarder dans les yeux (couverture)
A un moment un petit garçon qui joue avec Olivier, dit à Marc que son fils est bizarre, et s’il n’a pas un problème au cerveau. Marc lui dit alors qu’Olivier est différent mais qu’il aime bien joué avec lui, et le petit gars répond que lui aussi il aime jouer avec Olivier.

Autre superbe moment : Marc parle de l’accompagnement, la confiance à donner à son enfant, et que ça va l’aider à avancer, à croire en lui !

Dans un monde où le travail prédomine, et le présentéisme, et il nous reste pas tant de temps que cela, où le regard des autres se fait inquisiteur, où le harcèlement moral n’es pratiquement pas géré, on peut aussi se poser la question de l’investissement à faire, qui peut être bien cruel et difficile. Et de quelle vie il aura dans ce monde aussi beau que cruel ?!

Une BD à lire en tout cas.

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