Manga : The Moon on a Rainy Night Tomes 1 & 2 (Fiche)

Couverture The Moon on a Rainy Night, tome 1 Couverture The Moon on a Rainy Night, tome 2

Edition : Meian
Dessin : KUZUSHIRO / Hajime KATSURAGI
Scénario : KUZUSHIRO / Hajime KATSURAGI
En cours avec 2 tomes en France. En cours avec 6 tomes au Japon.
Genre : Romance, Tranche de vie, Yuri, Handicap
Collection : Yuri
Prix papier : 7.95€
Pas d’édition numérique
En savoir plus chez Meian
Extrait
12+/14+

Résumé :

Quand des obstacles invisibles laissent place à des sentiments inestimables…
Un soir, juste avant sa rentrée au lycée et alors qu’elle se rendait à son cours de piano, Saki Kindaichi bouscule une fille et s’écorche la main en tombant par terre.
L’inconnue la regarde fixement sans dire un mot, ramasse soigneusement ses partitions tombées et lui donne même un pansement.
Il s’avère que celle-ci est l’une de ses nouvelles camarades de classe, Kanon Oikawa, devenue sourde. Alors que Kanon prend ses distances avec les autres élèves à cause de son handicap, Saki essaie tant bien que mal de la comprendre pour l’approcher. Petit à petit, Kanon s’ouvre un peu plus à elle…
Une histoire qui traverse le monde ! Déjà publiée dans plus de 20 pays !
Une oeuvre qui a remporté la 1re place dans le magazine numérique Comic Days.
Nommé aux Next Manga Awards pour la 2e année consécutive.

Mon avis / Mes impressions :

« The Moon on a rainy night » avec ses belles couvertures, son titre poétique, et sa thématique m’a immédiatement donné envie, et effectivement sous son beau graphisme, le sujet délicat du handicap, et leur amitié, il a su totalement me charmer et toucher mon cœur.

Tome 1

Saki Kindaichi et Kanon Oikawa se rencontrent par hasard un soir, ou plutôt se percutent. Quelques temps plus tard, elles se retrouvent (effectivement) au lycée, et même voisines de classe.
Sous ses beaux cheveux noirs, son air froid et blasé, sa façon de dire de n’avoir besoin de personne, se cache bien d’autres choses chez Kanon. La révélation faite en cours va aussi les étonner. Kanon est sourde, elle l’est devenue en CE1, elle ne l’est donc pas de naissance.
Au fil du tome, différentes choses liées à son handicap nous sont expliqués, également des différences qu’il peut y avoir entre le Japon et d’autres pays. En fréquentant Kanon, nous allons aussi saisir progressivement les choses, mieux nous rendre compte. C’est d’autant plus compliqué que c’est invisible, mais du coup les difficultés rencontrées par Kanon le sont aussi. Par moment, nous avons même du mal à nous dire qu’elle n’entend pas, à comprendre certains de ses choix. Heureusement, tout est bien expliqué avec tact, sensibilité et réalisme.

Kanon a fait le vide autour d’elle, nous apprendrons que cela est dû à une mauvaise expérience, que je vous laisse découvrir. Saki est la seule de la classe au départ à s’accrocher, ne pas faillir, elle a de l’énergie à revendre. Elle s’intéresse réellement, elle fait même des recherches, pose des questions.
La relation entre Kanon et Saki une fois au lycée commence de manière très tendue et froide, jusqu’à ce que petit à petit, Saki touche son coeur, et parvient à l’ouvrir, à voir une autre Kanon passionnée, souriante etc.
Bien que Kanon ait une peur immense de voir se reproduire le passé, d’autant plus après un certain évènement.

Le graphisme est très beau, il y a une belle complicité qui se dégage de Saki et Kanon de plus en plus. Les difficultés de Kanon, que ce soit dans la vie quotidienne, ou sociale, de s’intégrer, d’interagir avec les autres et la fatigue que cela engendre sont bien retranscrites.
Le manga réussit à surprendre plusieurs fois, prend son temps de belle manière pour tisser les fils de leur relation.
Elles ont aussi la sagesse de ne pas rester purement isoler entre elles. Bien que Kanon dit sur le coup que Saki lui suffit.

Pour le titre dit en bonus c’est expliqué : « c’est une expression pour qualifier ces moments où on sait qu’une chose existe, mais qu’on est incapable de la voir. »

Citations :
« On t’a jamais appris à te mettre à la place des autres ? J’ai l’impression que dans ce monde peu de gens en sont capables. »
« Je n’aspire à rien de spécial. C’est bien la normalité. Je veux trouver mon bonheur dans celle-ci. Je ne demande rien d’autre. »
« Mais je trouve ça vraiment triste de se couper des autres en se disant que de toute façon, ils ne comprendraient pas avant même de tenter de leur parler. »
« On dirait que la lecture est devenue son sanctuaire. »
« Tout ce qui vit meurt un jour. En ce moment même, des guerres ont lieu dans ce monde. Et sur cette Terre on trouve des gens atteints de handicap. Je suis consciente de tout ça, mais tant que je n’y suis pas réellement confrontée. Ça me paraît complètement insensé. »

Tome 2

Les relations continuent à se développer et nous continuons à apprendre des choses. L’air de rien, il y a pas mal d’éléments qu’on ne soupçonne pas (forcément), ou auxquels on ne pense pas, ce qui est bien normal.
Elles entretiennent une belle amitié, mais c’est plus ambigu du côté de Saki, cela se sent, toujours avec délicatesse et finesse, elle doit se demander si c’est de l’amour. Elle jalouse en tout cas les hommes dont Kanon peut parler.
De manière générale, je trouve qu’on peut voir combien les gens peuvent se faire des plans dans leurs têtes en n’étant pas au courant. Le pire c’est que même en expliquant, ils n’écoutent pas, ce qui est un gros problème, surtout que cela peut conduire à des horreurs, notamment du harcèlement, rejet etc.
Après, nous n’avons pas tous forcément envie d’expliquer nos vies, certains éléments sur nous à n’importe qui (en tout cas, c’est mon cas).
Le mangaka me semble faire preuve d’une belle psychologie, mettre les doigts où ça fait mal, et justement sur les système vicieux, une société inadaptée et impitoyable, en mettant également pas mal de réflexions fortes en avant. Notamment une très importante, si ce n’est pas encore fait, réfléchissez y c’est celle de l’égalité et de l’équité, ce n’est pas du tout la même chose.

La série arrive à continuer à nous surprendre et travaille bien les relations et leurs complexités entre les personnages. Elle vous démontre bien que juger sur les apparences est loin d’être une bonne idée.
Pourquoi d’après vous Kanon dort dans un cours, ne le suit pas ? Mauvaise volonté ? ou bien autre chose ?
Kanon ne pense souvent pas à dire certaines choses, ce n’est pas qu’elle les cache, c’est que ce n’est pas venu encore dans la conversation. Nous avons vu cela dans le tome 1, et là nous le reverrons avec une grosse surprise [spoiler] elle a une petite sœur Rinne, avec laquelle Saki va avoir une relation très tendue [/spoiler]

Un nouveau personnage se méfiera de Saki. Saki a l’air ambigu pour elle. En fait, vous savez déjà pourquoi.
Kanon est souvent traitée différemment à cause de con handicap, on lui pardonne même plus de choses, du moins les adultes, les professeurs …
Elle préfère l’être comme les autres, surtout que cela ne va pas s’simplifier ses rapports avec les autres.
Dans ce tome, nous apprendrons à mieux connaître Mr Miura, un des ces professeurs, et lui aussi au fil du temps, nous finissons par mieux comprendre certains points, à changer notre vision/jugement.

Citations :
« J’ai beaucoup plus de mal à supporter les gens qui essaient de m’imposer des choses sous couvert de bonnes intentions. »
« Tout mon argent de poche passe dans l’achat de livres ! »
« L’égalité consiste à traiter tout le monde de la même manière. »
« Quant à l’équité, c’est traiter la situation de chacun différemment et adapter l’environnement en conséquence. »
« Cependant, beaucoup de personnes ne sont pas en faveur de l’équité si elles n’ont rien à y gagner, car elles veulent rester majoritaires. Alors que la vie est imprévisible, et que chacun d’entre nous pourrait un jour se retrouver en situation de minorité. »
« Peu importe à quel point une amitié est solide, se blesser mutuellement fait partie des relations humaines. »

Le titre apparaît en relief sur les deux couverture
L’édition est de belle qualité comme toujours.

Bonus sur Kanon (min-spoiler ?) : Elle est passionnée de lectures, elle aime déambuler en librairie etc. bref cela devrait vous toucher 🙂

Avis express : Très bonnes lectures. On aborde la rencontre entre deux jeunes femmes : Kanon et Saki. Nous abordons également le handicap, tout ce qu’il implique avec tact et sensibilité. On nous invite à voir au-delà des apparences, à se mettre à la place de l’autre. La psychologie des personnages est travaillée, intéressante. On peut poser de fortes questions/réflexions comme la différence entre égalité et équité !

Le manga est en cours au Japon avec 6 tomes.
La mangaka a également fait Inu & Neko qui est aussi un yuri, terminé en 6 tomes au Japon, mais apparemment que 4 sortis en France, tome 4 en 2017, chez Ototo manga.

Goodie : un joli marque page. En précommande sur IDP et tant qu’il y en a. Vous pouvez demander à votre librairie aussi.

Merci à Meian pour l’envoi de ces lectures et la confiance.
Collaboration commerciale (non rémunérée)

Et vous ? Il vous tente ? Lesquels de la collection yuri avez vous déjà essayé ?

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