Roman – Naufrage en Enfer (Oneshot)

Couverture Naufrage en enfer

de Guillaume Nicolleau (Auteur)
Edition : Edilivre
Prix papier  : 21€
Prix numérique : 9.99€
Contemporain, Aventure, Suspense
248 pages

Résumé :
En reportage à Haïti, la journaliste Rachel Simons et son caméraman, le jeune Jake Donovan, finissent par s’échouer sur une île déserte des Bahamas, après le naufrage de leur navire. Ces deux fortes personnalités vont alors devoir cohabiter et s’entraider dans cet endroit isolé, cachant bien des secrets. Après plusieurs semaines, un bateau accostera et les deux naufragés se croiront enfin sortis d’affaire. Mais ils seront loin d’imaginer que l’île où ils ont échoué appartient à une dangereuse organisation qui l’utilise chaque année pour une partie de chasse très spéciale…
Entre chasseurs et proies, Jake et Rachel devront alors survivre pour quitter cet enfer.

Avis / Impressions

On est en été, un moment parfait pour aller sur une île, non ?
Oh mais mince alors, en fait c’est une île sur laquelle il aurait mieux valu ne jamais mettre les pieds !

Nous allons suivre majoritairement Rachel et Jake.
Rachel est une journaliste aguerrie, qui peut sembler sans cœur, mais c’est aussi un peu la société qui l’a rendue ainsi.
Jake est plus jeune qu’elle et son cameraman.

Tout commence alors qu’ils sont en reportage sur place, à Haïti, un peu comme un film catastrophe. Rachel pour être la première à revenir et livrer son reportage va prendre des risques qui vont se retourner contre eux, car voilà qu’ils vont finir par faire naufrage sur une île, a priori déserte. Le comble de malchance, personne ne sait où ils sont, vers où ils sont partis.
Si on les recherche, ce ne sera certainement pas là.
Vu le passif et les expériences de Jake, il va pouvoir montrer pas mal de talent. C’est assez intéressant, car le rapport de force s’inverse totalement.

Il leur faut survivre en terrain hostile, difficile, qui pourrait être paradisiaque dans d’autres circonstances, c’est un peu comme un retour à la nature et aux sources.
Mais qui saurait réellement se débrouiller sur une île déserte ?

La plume est percutante, immersive, il y a un côté qui va droit au but, sans détour. Guillaume Nicolleau sait également nous dire et faire comprendre les choses, sans en faire de trop.
Il évite de trop rentrer dans des détails sordides, ce n’est pas plus mal.

Tout est bien amené, et nous nous demandons comment ils vont ressortir de cette île ? Vivant ? A quel prix ?
C’est dit dans le résumé, mais en fait l’île sur laquelle ils ont échoué est le terrain d’une chasse à l’homme organisé pour des riches en mal de sensations fortes, ne se contentant plus d’autres gibiers, mais voulant la crème de la crème, qui pour eux est l’homme.
Pour leur bonne conscience, du moins prétendue, cela se fait à partir de prisonniers (mexicains).
Ceux qui veillent sur les clients et organisent tout ont un sacré matériel à leur disposition.

Vous imaginez bien qu’en trouvant nos deux échoués, ils ne vont pas se dire oh ce n’est pas grave, on va vous reconduire chez vous.
Rachel et Jake ne voient pas les choses de la même manière et ne prennent pas les mêmes décisions.

Autant dire que survivre sur une île par ses propres moyens c’était déjà compliqué, mais une fois qu’il y a plus de monde et avec la chasse à l’homme, cela prend encore une autre dimension. Nous sommes pris dedans, nous voyons des cruautés se dévoilaient et se demandons comment s’en sortir.
Les chassés sont quand même des prisonniers, parlant une autre langue. Attendre ou s’unir contre l’ennemi ? Comment être sûr de ne pas être trahi ou abandonné ?
Le lecteur est totalement pris dans la tourmente avec eux, tremble par moment.

Du début à la fin, nous sommes entraînés, surpris, les instincts les plus bas et primaires de l’humain peuvent s’éveiller aussi. La tension et les problèmes montent crescendo.
Les relations se font et de défont, des demandes sont cruelles.
C’est une véritable lutte pour la survie, et jusqu’à la fin, nous avons un doute sur ce qui se passera réellement.

Pour vous rafraîchir cet été ?

Le livre commence avec une citation qui donne le ton, les chapitres ont des sous-titres. La police d’écriture est agréable agrémentée de quelques effets de style (mise en italique …)
Les pages se tournent facilement, on a envie de savoir ce qui va se passer, bien qu’on le craint aussi.

Merci à l’auteur, Guillaume Nicolleau, pour la découverte de son livre en ebook.

Citation du début de livre : « L’homme est une bête sauvage. Nous avons passé des dizaines de milliers d’années dans la nature à lutter pour survivre, à manger d’autres espèces pour vivre, et c’est parce que nous avons été des prédateurs féroces que nous sommes là aujourd’hui. On ne peut pas imaginer qu’en quelques siècles de civilisation propre,  notre mémoire génétique ait balayé toute la brutalité, l’instinct de chasseur redoutable, qui nous a conduits au sommet dans la chaîne alimentaire. » Maxime Chattam.

Extraits

« Le vent soufflait en plein visage, Rachel avait bien du mal à se recoiffer. Autour d’elle, les milliers de débris au sol, les arbres couchés, et les maisons démolies…. »
« Après un long moment à marcher dans le sable, ils arrivèrent enfin devant le canot, gonflable qui les avait emmenés sur l’île. Le soleil tapait fort, et la température avoisinait les trente degrés. Jake regarda sa montre.
– Bien, dit-il, nous avons fait le tour de l’île en une heure et quart. En marchant environ à cinq kilomètres à l’heure, je dirai que ,nous avons parcourus un peu plus de six kilomètres. »
« – Honneur aux dames…fit Cameron, en tendant une main en direction de la cave.
– Très drôle, connard, répondit Marcus. »
« Allô ? Allô bateau, ici Gabriel. Vous me recevez ? Nous allons lancer la chasse dans une trentaine de minutes, donc vous pouvez … »
« J’ai souvent rêvé de me retrouver sur une île déserte avec une belle femme, dit-il ne souriant. Mais, même dans mes pires cauchemars, je n’aurai jamais pu imaginer que ça soit avec vous … »

Citation :
« Les gentils finissent toujours les derniers. »

Pour les gens ayant envie de se rafraîchir sur une île, oublier le monde des bisounours, la lecture se fait facilement. On a compris sans qu’on rentre dans trop de détails glauques. La lecture est très prenante, les joutes verbales savoureuses,  c’est une lutte pour la survie qui met aussi en avant un fonctionnement douteux de la société. 

Rappel du mini avis Ly’s week
Bonne lecture. La plume est prenante, incisive, percutante, jusqu’à la fin on a des doutes sur la tournure finale. Un moment qui vous glacera. Un côté réalité crue et implacable. A lire si possible sauf si trop sensible, si des choses cruelles vous ne supportez point. On va aborder la chasse à l’homme. Oui, ils sont vraiment tombés sur la mauvaise île.

Il vous tente ? Saviez-vous qu’il existait ?
Et en tout cas, c’est fini en un tome.

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