BD : Cet été-là (One-shot)

Couverture Cet été-là

Rue de Sèvres
Prix papier : 22€
Pas d’édition numérique
Collection spéciale anniversaire 10 ans Rue de Sèvres
Date de sortie : 14 mai 2014 la première édition
Cette édition spéciale : 29 mars 2023
One-shot
Auteur : Mariko Tamaki
Illustrateur : Jillian Tamaki

Fiche éditeur
Extrait (édition de base)

Résumé :

Rose et Windy se connaissent depuis l’enfance. Elles se retrouvent chaque été au lac Awago où leurs familles louent des cottages. Cet été là, elles ont 13 ans et 11 ans et demi, passent leurs journées à se baigner, à faire des barbecues en famille et regardent des films d’horreur en cachette. Mais surtout, elles partagent les mille questions de l’entrée dans l’adolescence. Une étroite différence d’âge, suffisante à cet étape charnière pour que leurs préoccupations diffèrent : Rose suit avec beaucoup d’intérêt les démêlés d’un groupe d’ados plus âgés, Windy aime encore jouer. Chacune d’elle se débat en parallèle avec ses problématiques familiales. Une plongée toujours fine et juste dans l’adolescence.

Mon avis / Mes impressions / L’édition anniversaire 10 ans : 

« Cet été là » bénéficie d’une très belle édition chez Rue de Sèvres. Il fait partie de ceux qui ont bénéficié d’une réédition spéciale pour l’anniversaire des 10 ans de la maison d’édition.
Je ne l’avais encore jamais découvert et c’était la période idéale pour se lancer dedans : l’été.
Deux familles, deux jeunes filles, se retrouvent chaque été à Awago Beach. Tout est capturé de manière très crue et réaliste, c’est intéressant. Nous nous retrouvons très vite happé dedans, cela malgré le dessin, qui sur le coup fait bizarre, de plus il est tout en noir et blanc, mais finalement il est brut de décoffrage tout comme son histoire au franc-parler.

Ce qu’elles traversent, ainsi que leurs familles, est bien rendu. Nous aurons plusieurs surprises cet été, et certaines nous laissent un goût amer dans la bouche, ou un peu comme si on prenait la tasse dans la mer. D’autres sont joyeuses, car c’est une période où on est loin des soucis, du travail, des devoirs, des obligations …
Et pourtant, certains restent quand même présent. Mais en tout cas, c’est bien retranscrit leurs jeux, ce que procure l’été, les liens forgés au cours du temps, ce que représente d’aller à Awago Beach et surtout en été etc.

Si le langage est cru, que les filles se cherchent, qu’elles assistent à d’étranges scènes chez des jeunes un peu plus âgés qu’elles. Nous voyons également quelques adultes corrigeaient certaines choses au passage, les reprendre etc.
Le jeu sur le dessin rend bien aussi, quelques uns sont en double page et font carrément de l’effet.

Bref, le temps d’un été, n’hésitez à faire leur connaissance.

Ce one-shot qui se déroule précisément pendant un été est déjà de 2014, il est né de l’association entre Mariko Tamaki au scénario et Jillian Tamaki aux dessins.

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Un peu plus pour ceux qui veulent / en ont besoin :

Nous faisons d’abord la connaissance de Rose, elle est en voiture avec sa famille, et se rapproche d’Awago Beach, où elle a tant de souvenirs. Disons qu’ils y passent chaque été ensemble.
Son père est un joyeux luron farceur, et sa mère est un peu l’ombre d’elle-même, elle n’a pas l’air d’aller bien [Spoiler]envie d’avoir un autre bébé et ça ne marche pas, perte bébé [/Spoiler]. Elle ne s’amuse pas, limite n’y arrive pas. Il y aura des disputes, oui, malgré tout.
Ensuite Rose va très vite retrouver Windy, elles se connaissent depuis l’enfance, elle aussi vient passer là-bas chaque été. Les deux familles se connaissent. Il y a sa mère et sa grand-mère qui est un sacré phénomène.

Les deux filles ont un côté inséparables, mais l’adolescence pointe de plus en plus le bout de son nez. Elles parlent de leur poitrine etc.
Elles ont une légère différence d’âge.
Elles font des jeux ensemble, se remémorent les autres années, il y a des choses qui restent pareilles et d’autres qui changent.
Elles veulent jouer les grandes alors elles louent des films d’horreur qu’elles regardent ensemble.
Rose s’intéresse de près aux déboires des adolescents plus âgés qui sont là-bas, Wendy un peu moins.

Ex. Les jeunes adolescents appellent les filles des salopes (même copines), nos pré-ado le répète, les mères interviennent pour montrer que ce n’est pas bien, qu’elles ne les connaissent pas …
La mère une fois arrivée au logement s’occupe de tout, les autres ne font rien, elle n’arrive pas à être zen.
etc.

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Cette période complexe, les questionnements, les problèmes dans les familles, ce que signifie l’été, et cette façon d’y avoir passé chaque été, tout cela est bien transmis, et ça atteint fortement le lecteur.

Alors prêt à passer l’été avec ces deux familles ? Et à un peu gratter sous la surface, à avoir des surprises, mais également à savourer ce que l’été et un tel lieu peut offrir.
C’est très bien raconté, ça sonne vrai, cela pourrait vous rappeler vos propres vacances d’été et cette période.
En même temps, on sent également la pression sociale, et tout ce qui a trait a la condition féminine

Avis express : Bonne à très bonne lecture. Une lecture d’été belle, forte et âpre comme Rue de Sèvres sait si bien nous en faire dans une très belle (et lourde) édition.

Pour voir le livre

Merci à Rue de Sèvres pour la découverte de cette lecture parfaite pour l’été, l’envoi et la confiance.

C’est une belle initiative ces éditions spéciales pour leur 10 ans.
Citez moi un Rue de Sèvres que vous avez particulièrement aimé, qui vous a marqué pour leur 10 ans ?

2 commentaires sur « BD : Cet été-là (One-shot) »

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