Manga : Mon fils semble avoir été réincarné dans un autre monde Tome 1

Résumé :

Dis-moi comment faire pour retrouver mon fils, maintenant qu’il est parti dans un autre monde.
Le quotidien de Dobara, 35 ans, employé de bureau, est chamboulé lorsque débarque dans sa vie Mio Hayama, son ancienne camarade de classe, qu’il n’avait pas revue depuis plus de dix-sept ans. Cette dernière lui apprend que son fils est décédé dans un tragique accident de voiture, mais elle reste convaincue qu’il continue de vivre quelque part, dans un des mondes fantastiques qu’il aimait tant. Elle compte sur les connaissances d’otaku de Dobara pour l’aider à le retrouver.

Mon avis / Mes impressions :

Une excellente et originale surprise aux milles et une promesses et facettes. Deux personnes touchantes et intéressantes, un lien se crée entre eux. Une façon différente d’aborder les isekai, leur multiplicité, diversité et de parler autant des différents supports que des sous-genres et différentes façons de se réincarner.
Ainsi que d’aborder le deuil, ceux qui restent, même si d’un côté ça nous semble lointain pour le moment.
Qui n’a pas rêvé, sans doute, de se réincarner lui aussi dans un monde de fantasy ?
La série est en 5 tomes, une raison supplémentaire de ne pas la bouder. Vu l’extrait du tome 2, nous sentons que nous allons encore plus loin et développeront les éléments, donc l’histoire a un sacré potentiel dont il y a beaucoup à attendre.
Le dessin est assuré par SHIBATA Hikari et le scénario par KANEMOTO.

Mio Hayama, une adulte, débarque dans la vie de son ancien camarade de classe : Dobara, sauf qu’ils n’ont jamais été réellement amis, se sont déjà parler mais pas tant que ça, et sont aux antipodes, mais alors comment s’est-elle rappelée de lui ? C’est avec une demande des plus insolites qu’elle revient dans sa vie, celle de se réincarné dans un autre monde, elle veut rejoindre son fils de 17 ans qui a eu un accident mortel, et elle est persuadée qu’il s’est réincarné dans un autre monde. A part ce détail, c’est une femme qui a la tête sur les épaules et volontaire.
Ce sont des moments touchants quand tous les deux partagent sur les isekai, qu’elle dévore sa bibliothèque, qu’elle va à la librairie, à la bibliothèque et qui touche un public amoureux des livres en général (ça va leur parler). Elle a un franc parler impressionnant, même si nous nous posons des questions, qu’elle ne nous dit pas tout, ce qui est totalement clair sur la fin.

Pour se réincarner, il y a plusieurs solutions, il y a le fait de mourir mais aussi d’être appelé, etc.
Dobara a sa passion depuis tout jeune, aujourd’hui c’est aussi un homme de 35, employé de bureau. Il a donc une vie, il travaille, malgré d’autres choses.
Quel plaisir d’apprendre à les connaître au fur et à mesure, ainsi que leur passé. Leur alliance semble venir a priori de nulle part, avoir comme un côté aussi insolite que dangereux mais il y a plus.

Avec son côté très franc, Mio sait aussi faire la part des choses généralement. Elle a des mots forts, qui marquent et montre aussi un côté apparence trompeuse. Elle est une mère dans ses tripes également et ça se sent.

Le graphisme est plaisant, nous restons dans notre monde avec les isekai en toile de font et certaines planches y faisant référence. L’histoire est prenante, c’est fluide, ça défile, ça convainc, une différence qui percute. La fin, de plus avec l’extrait, nous prouve qu’il a encore beaucoup à nous offrir, et nous rend curieux de la suite.

Très bonne lecture, excellente surprise. Un concept très intéressant et innovant pour traiter de l’isekai.

Citations :
« Si c’était un light novel, quelqu’un décrirait ce qu’elle ressent. Mais ce n’est pas un récit de fiction, c’est la réalité. Et je ne peux pas deviner ce que je ne sais pas sur elle. »
« Quand elle parle de chercher ou de tester des moyens de se réincarner dans un autre monde ce sont tous des moyens de mourir en fait.
Il y a pourtant d’autres moyens, comme rappeler quelqu’un qui est déjà parti ou ouvrir un passage. Il me semble bien que le livre qu’elle a emporté l’autre jour décrivait ce genre de procédé. »
« De quoi tu t’excuses ? Je ne comprends pas. Mon fils faisait la même chose. C’est même lui qui m’a dit que le soleil abîmait les livres. Et puis c’est chouette de continuer à aimer quelque chose aussi longtemps. Moi, je n’ai rien de ce genre, je t’envie. »

Merci à Mana Books pour cette très belle découverte.

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