Tome 3
C’est déjà ou enfin la quatrième et dernière année aux Beaux-Arts de la jeune femme. Elle nous raconte toujours son histoire avec un humeur dévastateur et sarcastique qui fait mouche.
Y compris comment les choses fonctionnaient en ce temps-là, ces différents choix, et comment elle pense en être arrivée là.
Quand elle prend conscience que c’est bientôt la fin de ses études, il se pose une question d’importance : Quoi faire après ? Quel métier exerçait ? Elle garde toujours dans un coin de sa tête son envie d’être mangaka, mais qu’elle n’a pas avancé comme elle se l’était promis, et n’a pas encore osé en parler vraiment.
Elle se confronte aux autres, et beaucoup finalement sont dans le doute et les incertitudes comme elle.
Néanmoins, parfois avec des coups de pieds aux fesses de sa famille, de ses amis, et de son cher professeur, elle va avancer à sa façon. Ironiquement c’est quand elle sera acculée et en manque de temps, qu’elle va enfin tenter de se lancer dans le manga et finira par en parler. Mais il y a encore du pain sur la planche.
En même temps, nous voyons ce qu’il existait ou non à cette période, les premiers ordinateurs apparaître, qu’elle a dû comme beaucoup mordre dans la pomme et tenter de subvenir à ses besoins.
Les rêves se confrontant à l’amère réalité.
Nous voyons également le fonctionnement du monde du manga, et également dans une librairie d’occasion.
Alors comment pensez-vous que notre jeune femme a tracé sa route ? Fait son premier manga ? Qu’a-t-elle fait comme job ? Où est-elle partie travailler ? A-t-elle vu et poursuivie la relation avec son cher professeur et comment alors ?
Nous alternons entre le présent, où nous voyons les interventions de son fils aussi et le passé. Elle y va de manière franche et directe.
C’est passionnant, intéressant à suivre et très honnête, sincère.
Tome 4
Akiko Higashimura continue à nous raconter sa vie et son parcours de mangaka. Elle le fait toujours avec une certaine prise de recul, et avec beaucoup d’humour.
Elle rêverait même elle-même d’une machine à voyager dans le temps pour se donner des claques par moment. Elle mélange le passé et le présent, parfois cela ajoute du sel et du dynamisme justement de voir ce qu’elle pensait avant, et finalement où elle en est maintenant.
Dans ce tome, elle met également en avant la force qu’on a quand on est jeune, et sans de grosses responsabilités, mais aussi combien on peut ressentir les choses différemment.
Elle appelle quelque part tout le monde à une certaine introspection et prise de distance.
Au début de ce tome, elle est dans sa ville, Miyazaki, et elle a bien des casquettes : mangaka voire apprentie mangaka, un travail alimentaire où elle accepte plein d’heures supplémentaires, et d’être enseignante dans l’école de son cher professeur. A la longue, et tout le monde la prévient cela risque de faire beaucoup trop à gérer.
Surtout si à un moment donné, elle obtient plus de pages. C’est très intéressant de voir que les choses se font étape par étape, que cela peut prendre du temps. Elle doit également mettre de l’eau dans son vin pour suivre la ligne éditoriale, les directives de son responsable. Mais en même temps, si elle peut vivre de sa passion, de ses mangas, c’est aussi une fierté et un accomplissement pour elle. Même si elle est parfois partagée sur le fait que ses proches vont pouvoir lire ses mangas.
Nous voyons tout ce qu’elle traverse et gère en tant que mangaka : story board, se faire accepter son histoire, avoir un nombre de planches à rendre pour une date limite, etc.
Par moment, c’est vraiment la réalité face à ses illusions.
Nous verrons également comment elle gère ses premiers mangas finis, ses premiers salaires en tant que mangaka.
Il y a aussi une réflexion intéressante sur ce qui a changé sur différents niveaux, par la technologie, etc.
Nous voyons les idées qu’elle se faisait, nous voyons sa jeunesse éclatait, nous continuons à apprendre des éléments sur sa vie, également du passé. Nous voyons également ses relations du passé, ses liens qu’elle a tissé, restaient forts, et de nouveaux se développer. Des mangakas travaillant dans le même magazine qu’elle, seront autant ses amies que ses rivales. Mais elles se comprennent, elle se lisent, se stimulent mutuellement.
Nous la voyons faire ses premiers pas, devenir de plus en plus une mangaka, affronter les aléas de la vie, saisir les opportunités, tracer sa route. Nous voyons comme elle vit sa vie, ce que chaque situation change, lui apporte, ce que les siens peuvent lui apporter, également parfois une aide bienvenue.
Elle est touchante, sincère, elle a également conscience de son caractère. Son professeur continue à nous surprendre également et ce jusqu’au bout.
En même temps par moment, on profite de passer du bon temps.
le manga peut être assez bavard par moment.
La vie à l’état brut d’une mangaka. Le prochain tome sera déjà le dernier.
Tome 5
Un ultime tome à l’image de la série, beau, percutant, ravageur, intéressant, réaliste, brutale, sans concession. C’est d’ailleurs ce fameux professeur qui lui a tant apporté qui fait la couverture.
Akiko Higashimura en travaillant sur ce manga qu’elle nous livre a également pris beaucoup de recul sur elle-même, elle n’a pas été tendre. Elle nous livre sa vie sans l’édulcorer, ainsi que cette passion qui l’habite, ses joies et ses difficultés à faire ses choix, à vivre de son métier de mangaka, et comment petit à petit elle y est arrivée. Nous pouvons également découvrir l’envers du décor.
Akiko Higashimura et son professeur sont assez particuliers par moment, mais l’air de rien nous nous sommes attachés à eux et surtout nous avons pris plaisir à voir leur relation assez unique.
Dans ce tome, Akiko nous apprend les derniers éléments de son histoire. Ce temps qui passe inlassablement et fait des dégâts par moment. Elle a des regrets, elle se pose des questions sur son comportement quand elle était jeune, ou même une fois que sa carrière semble décoller de son comportement envers son cher professeur. Mais rien n’est simple.
Cela fait vraiment plaisir autant de voir ses remises en question que de voir qu’à cette époque, elle commence à se faire sa place dans le milieu, mais également à fréquenter et bien s’entendre avec des gens qui vivent du même métier qu’elle et rencontre donc des épreuves similaires.
Ce qui est assez génial et intéressant, cela va aussi être de voir tout ce que le professeur a impacté dans la vie de ses jeunes gens. Il les a marqué, nous verrons aussi ce que quelques uns sont devenus. Ce tome est également totalement imprévisible et hasardeux, comme peut l’être la vie.
Avec sa façon spéciale de faire, même tendancieuse, mais pourtant leur professeur est gentil, il les a aidé, il les a endurci pour faire face à la vie qui sera sans pitié, encore plus en faisant le choix de potentiellement vivre de l’art. Tout le monde ne pourra pas.
Encore aujourd’hui, Akiko l’entend murmurer voire crier à son oreille « dessine et tais-toi ».
Une œuvre intéressante, poignante, une jeune femme qui mûrit au fil du temps. N’hésitez pas découvrir cette histoire en 5 tomes.
Il y a eu des erreurs, des regrets et elle en a conscience. Un bel hommage également à cet homme qui lui a tant appris. Attention, ce dernier tome est rempli d’émotions, vous fera vibrer.
Merci à Izneo pour les lectures intéressantes, prenantes, et de me motiver à ne pas tarder à les lire et à en faire les chroniques.
Et pourquoi pourtant ça n’avait pas trop de chance de matcher avec la moi personne ? Ce n’est par l’art lui-même, là c’est juste mon côté rationnel qui va réagir.
Mais
1/ Elle n’était pas attachante au départ, elle n’en foutait pas une de quoi m’énerver
2/ La façon d’enseigner de son professeur, les coups, moi ça me braquerait, ce serait finit.
Et pourtant…oui ça valait le coup de le lire, oui le dernier tome fut très émouvant. Aussi et surtout grâce à sa prise de recul.
Et vous ? Vous avez tenté cette série ? Vous allez tenté ? Comment l’avez-vous vécu ?