Edition : Akata
Titre VO : Otona no Mondai Teiki Sakebi
Dessin : MOMOCHI Reiko
Scénario : MOMOCHI Reiko
Shojo : 1 tome en France. Terminé au Japon en 2 tomes.
Genre : Drame, Social
Prix papier : 6.99€
Prix numérique : 4.49€
Résumé :
Satsuki Yamaguchi travaille en intérim en tant qu’opératrice dans un service client téléphonique. Elle est aussi formatrice pour les nouveaux employés. Très investie dans son travail, elle devient malheureusement la cible du harcèlement sexuel d’un de ses supérieurs. Ce récidiviste notoire a jeté son dévolu sur Satsuki… Sombrant peu à peu dans la solitude et l’isolement, la jeune femme réussira-t-elle à briser la loi du silence ?
Mon avis/Mes impressions :
Les éditions Akata nous propose « Moi aussi », une nouvelle histoire de MOMOCHI Reiko, connue en France pour « Double Je » et « Daisy – Lycéennes à Fukushima ». La série sera en deux tomes, et traite de la thématique du harcèlement sexuel au travail. C’est très bouleversant, difficile à lire, bien fait. Il y a de quoi fondre en larmes.
Cette couverture quand on s’y attarde est terrifiante. On y voit Satsuki tenir bon, son supérieur avec une position dérangeante, et les éclats, qui symbolisent bien le côté brisé.
Toute forme de harcèlement, sexuel, moral, est extrêmement grave et peut avoir des conséquences très insidieuses et désastreuses.
C’est d’abord très intéressant de suivre quelqu’un dans le monde du travail. Satsuki fait beaucoup d’efforts pour son travail d’opératrice, elle a beaucoup progressé depuis qu’elle a commencé, elle y est bien, et elle forme même les plus jeunes. Elle retire de la satisfaction de son travail. Elle est intérimaire, du coup son statut et son avenir son moins assurés.
Il est intéressant d’y avoir ajouté tant le contexte économique, que le côté social. Ainsi la difficulté à trouver un travail, le côté très risqué si on part d’en trouver un équivalent, et combien le sujet du harcèlement est fragile, surtout si on n’a pas de preuve, rien physiquement, et que soi-disant il ne s’est rien passé.
D’un côté, il y a Monsieur Ikari, le directeur du service client, qui est assez libidineux avec toutes les femmes, cumulent les remarques déplacées, etc. Et de l’autre, Monsieur Dôbayashi, le responsable de formation des opérateurs, son supérieur direct. Jusqu’à présent, elle a formé une bonne équipe avec lui, elle était à l’aise, investie, mais quand il commence à avoir des gestes déplacés, à la mettre dans des positions inconfortables, tout dérape. Il agit de manière très insidieuse.
Elle essaye de prendre sur elle, de prendre les choses avec humour, de tenter d’éviter que ça aille trop loin. Elle craint ce qu’il veut, elle ne voudrait ni céder ni être exclue de son entreprise. Qu’a-t-elle fait de mal ?
Mais son corps va réagir, bien au-delà de ce que l’on peut imaginer.Déjà l’affaire est compliquée, tendancieuse. Certes, mais si ce n’était pas si grave pourquoi n’arriverait-elle plus à se lever le matin ? Ferait-elle des erreurs ? Commencerait-elle à fuir les hommes ? etc.
Le harcèlement est une affaire très sérieuse, et Satsuki va avoir bien du mal à s’en relever, voir sa vie et ses efforts anéanties, voir les choses empirées, s’en vouloir, se demander s’il faut céder, si elle n’a vraiment pas le choix, s’il faut en parler à quelqu’un, s’il faut partir et si cela suffira.
Mais quand elle essaye d’en parler, c’est risqué, cela peut se retourner contre elle.
Nous nous sentons aussi démunis, angoissés, oppressés qu’elle. C’est injuste et elle se sent dévalorisée. Elle est impuissante, et s’enfonce dans la solitude.
Le graphisme est bien et retrace parfaitement tout ce qu’elle vit et ressent.
La fin fait renaître l’espoir au bout du tunnel.
En bref, un premier tome très fort, très difficile, qui montre bien les difficultés de s’opposer à un supérieur hiérarchique, de faire face au harcèlement sous toutes ses formes, et son côté insidieux et destructeur, qui marque profondément.
Merci à Izneo pour la lecture
Merci à Akata de nous sortir des oeuvres fortes et d’importance !
Et vous ? Elle vous tente ? Ou est-ce trop difficile à lire (ce que je comprendrais aussi) ?





Je ne le lirai pas (pas intéressée par le sujet en manga…) mais je savais qu’il te parlerait 😉
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Je comprends.
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On en a déjà parlé rapidement, tu ne sera donc pas étonnée que je te dise que je suis totalement d’accord avec ton article. Tu résume très bien l’intérêt et la force du titre.
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Merci
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Il est très tentant. Ce sera difficile à lire c’est certain mais je trouve ça génial que ce genre de titres paraissent en VF !
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Oui. Pour cela bravo Akata
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Je l’ai noté parce que je trouve vraiment important qu’on parle du harcèlement au travail et le fait de le faire à travers un manga me semble intéressant et, peut-être, un peu plus supportable si on est sensible…
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Oui et c’est très bien fait
Je ne suis pas sûre que ce soit plus supportable pour autant
En tout cas, c’est malheureux que cela existe.
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Oui, et c’est encore plus malheureux de voir l’impunité des harceleurs… Ce sujet me révolte tellement.
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Ah c’est clair, m’en parle pas !!!!
Pareil que toi…ça me met dans tous mes états ….
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